mercredi 24 février 2010

Nos premiers pas...

Seize heures d’avion, de sommeil bizzaroïde, de nourriture étrange et surtout d’angoisse pour nos compagnons à quatre pattes… en fin, nous voici sur le tarmac argentin ! Chaleur étouffante, premiers pas d’une course d’orientation dont le but est de vendre les cages des chiens et de sortir pronto de l’aéroport. Un grand merci au taximan qui nous pistonne un hotel où l’on devra batailler pour y dormir avec les cabots.
A la conquête des rues de Buenos Aires donc, ou bien du litre de bière pour fêter notre arrivée. La “grande ciudad” rappelle l’Espagne en un peu plus roots. Le quartier de la rue Chile, sûrement le plus populaire et bon marché reste notre préféré, ses empeñadas (spécialité de pate feuilletée et de garniture) nous font craquer… Les premiers habitants y sont dorénavant minoritaires. Les quelques indios que nous croisons subissent d’un air triste cette civilisation qui les a anéantis.
Après deux jours de ville, de pluies diluviennes, de recherches de conseils sur la direction à prendre pour trouver nos chevaux et surtout de rêves d’exode urbain, nous voici dans un train qui semble prêt à dérailler à chaque instant.
Une fois à Lobos, les choses paraissent se décanter. Un petit tour dans le pueblo nous confirme que nous sommes bien chez les Gauchos. Quelques personnes tentent de nous aiguiller, nottament vers Salvador Maria qui regroupe quelques “ganchas” (écoles) de polo.
En route donc vers les poulinières du polo. Une micheline nous y emmène, pleine de vie et de sourires. Nos yeux guettent les estancias (fermes). Nous arrivons dans la pampa tout en baragouinant avec les gens, les mamas clopent, un petit jeune nous offre des bières qu’il décapsule sans ménagement. Soudain le train s’arrête en plein milieu de la voie. Dix minutes pour faire des courses nous dit-on ! Le lieu est enchanteur, verdoyant. Une campagne de charme avec ses pistes couleur terre, ses camions primitifs et ses petites maisons blanches clairsemées. Les policiers glandent alors que le soleil pointe le bout de son nez. Au milieu de ça, les gens vont et viennent autour de la micheline rouge tout en piallant comme ils savent le faire.
Voici notre arrêt. Tout juste le temps de sauter du train, de s’emmêler avec les laisses des chiens et de saluer nos furtifs compagnons, et eux de nous lancer de grand “Suerte !” Un rapide regard autour de nous suffit pour nous faire prendre conscience du lieu perdu où nous avons atterris. Nous voulions la pampa, nous y voilà !
Les chiens font leurs affaires avec les locaux, gueulards, pendant que nous demandons à deux maquignons s’ils sauraient où trouver des chevaux. Nous avons rendez-vous le lendemain sans croire une seconde en leur honnêteté. Après avoir discuté rapidemment avec la famille qui habite la gare, nous plantons la tente pour la première fois sous la voie lactée et sa croix du sud, le tout agrémenté d’une armée de moustiques assoiffés de sang.




A Buenos Aires, Clio a encore changé de coupe de cheveux...

Terminus en pleine pampa.

2 commentaires:

  1. Coucou à tous les deux,
    J'espère que vous allez bientôt trouver vos montures... Toujours est-il que c'est un plaisir de vous lire, bravo à ou aux artistes... Bon j'espère que vous ne m'en voudrez pas, je vous ai piqué un bout de photo pour le mettre sur le site du poney club. Ca serait cool de nous faire une belle photo avec vous deux ou 4 ou 6...
    En attendant,bisous et bonne continuation
    Mumu, Tonio, Titou et Ninon

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  2. je voi et li tou votre periple vou aler encor revenir avec plein de souvenir en tete nou on et toujour en suisse gro bisou des helvetique

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